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La dernière lueur
6 mars 2018

Le redéploiement du transport ferroviaire régional

Compte tenu des besoins croissants de mobilité autour des grandes métropoles, et compte tenu du besoin de rénovation et de modernisation du réseau, il paraît nécessaire de redéployer la majeure partie des sommes consacrées aujourd’hui aux « petites lignes » vers des infrastructures et des services plus utiles à la collectivité : rénovation du réseau hors « petites lignes », modernisation des grands nœuds ferroviaires, renforcement des fréquences sur les lignes les plus fréquentées. Cette mauvaise allocation des concours publics s’explique par la concomitance de la régionalisation du transport ferroviaire et d’une longue période de sous-investissement. Les régions, qui se sont vu confier le transport ferroviaire régional à partir de 1997, qui ont investi lourdement pour développer les services, peuvent difficilement accepter de fermer les petites lignes. Elles consacrent donc leurs ressources aux parties les plus menacées du réseau pour en éviter la fermeture. Ainsi, le transfert des petites lignes aux régions, outre le fait qu’il ne pourrait pas se faire sans compensation, ne semble pas favorable à une réorientation des dépenses : il ne ferait que renforcer la responsabilité des régions et conduirait à sanctuariser ces lignes. Au contraire, l’Etat doit envoyer un signal clair, en ne consacrant plus aucun crédit aux lignes dont l’intérêt socio-économique n’est pas démontré. Dans le cadre des CPER 2015-2020, l’Etat a prévu de consacrer environ 800 M€ à des investissements sur les lignes UIC 7-9. Certains de ces investissements sont sans doute justifiés, mais une grande partie ne l’est très probablement pas. Les crédits ainsi économisés pourraient être redéployés vers des investissements à l’utilité avérée, et aujourd’hui non financés.

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